Tang Frères s'associe avec la chaîne web Y-2.TV dans le cadre d'une interview hebdomadaire des asiatiques de France.
Cette semaine, Sonny Aimerie accueille Sophie Trem, entrepreneuse digitale qui nous fait part de son expérience à la fois familiale et professionnelle. Et pour l'instant cuisine, on retrouve Vincent Boccara pour un plat asiatique complet et savoureux !
Cliquez sur la vidéo ci-dessous pour débuter l’aventure ! Nous vous souhaitons un bon visionnage.
Pour information, les produits à l’honneur dans la vidéo :
- LAIT DE COCO (椰奶) - AROY-D
- THÉ AU JASMIN (茉莉花茶) - BUTTERFLY
- SUCRERIES DE CENELLES (山楂饼) - BEST FOOD
Pour l'oyakodon de Vincent Boccara :
- SAKÉ « JUNMAI » 14,5° (清酒) - OZEKI
- MIRIN (ALCOOL CULINAIRE) (味霖) - COCK
- SAUCE SOJA SUPÉRIEURE CLAIRE (生抽王) - PRB/Pearl River Bridge
- Gros morceaux d'oignon
- Cuisse de poulet désossée (ou blanc de poulet selon les préférences)
- Oeufs
Interview de Sophie Trem : transcription de la vidéo
Sophie Trem : Alors… Lait de coco, on a toujours besoin de lait de coco ! (…) Ooh ! Non mais les boites de thé c'est les mêmes ! Je te jure dans les années 80 c'était exactement les mêmes ! J'ai l'impression de retrouver le salon de ma grand-mère.
Sonny Amerie : Oui, Sophie est demandée à l'accueil !
S.T. : Attends oui ! Elle arrive !
S.A. : Eh Sophie !
S.T. : Bonjour Monsieur ! Ça va ?
S.A. : Ça va et toi ?
(Générique)
S.A. : Ça va Sophie ?
S.T. : Ouais ! Super Sonny et toi ?
S.A. : Ouais ! Présente-toi ! Un petit peu, parce que ben même moi je te connais pas encore.
S.T. : C'est vrai ?
S.A. : Ouais ! J'ai aperçu ton Insta' vite fait, je pense que t'as dû faire pareil pour le mien.
S.T. : Vite fait ! (rires)
S.A. : À toi !
S.T. : Alors bonjour, je m'appelle Sophie, j'ai 37 ans, ben j'habite dans le 13ème…
S.A. : Tu les fais pas !
S.T. : Ouais, merci ! (rires) En général les Asiat', le problème c'est que pendant très longtemps tu fais jeune, et le jour où tu prends tu prends cinquante ans d'un coup !
S.A. : En fait c'est pas un problème au début, mais peut être après !
S.T. : C'est ça ! Tout d'un coup t'as l'air d'avoir 90 ans ! (rires) C'est pour ça qu'il faut en profiter un maximum.
S.A. : Donc t'habites à côté ?
S.T. : Ouais j'habite juste à côté, je suis née ici, et je suis d'origine chinoise-cambodgienne, mais parisienne. Tu vois ? Et j'ai grandi en banlieue mais je suis revenue récemment et j'adore parce que le quartier est en train de bouger, de grave changer. Et j'adore cette transformation qui se voit, qui se sent, et qu'on parle autrement, différemment des Asiatiques, de la culture asiatique, et ça me fait plaisir d'être un peu tu vois, genre, mettre un peu la main à la pâte...
S.A. : Ouais, d'être un peu le genre de figure de proue de ce nouveau mouvement.
S.T. : Oh, pas figure de proue mais juste plus en mode contribution, tu vois ? C'est un peu comme genre famille, quoi. La famille, qu'est-ce que tu peux faire pour aider, porter des cartons, faire à manger...
S.A. : Ouais, je vois ce que tu veux dire. Ok.
S.T. : Voilà ! Moi c'est plus en mode : "tu veux quoi comme rouges à lèvres ? Tu veux faire du yoga ?"
S.A. : (Rires)
(extrait vidéo : demain.tv)
S.A. : Mais sinon, dans ton côté entrepreneur, tu peux m'en parler avec un peu plus de détails ? Qu'est-ce que tu fais exactement ?
S.T. : Ouais bien sûr ! A la base je bossais dans la mode, pendant des années j'ai travaillé dans la mode pour un salon quand j'étais acheteuse pour des sites internet, ensuite j'étais responsable de la créa' pour un moteur de recherche sécurisé qui s'appelle Qwant, pendant trois ans et demi j'étais en mode startup. Et à côté j'avais mon blog qui s'appelle "The other art of living", et pour les trois ans de mon blog j'avais réuni des lectrices pour passer un moment ensemble. C'est devenu un peu par hasard une good mood class. Et depuis c'est devenu une réunion qu'on fait régulièrement un peu partout. Donc on en a fait une à Lyon, on en a fait plusieurs à Paris, là on part à Strasbourg, on va à Nantes...
S.A. : Donc si je comprends bien, good mood class, il s'agit d'énergie positive et tout, c'est ça non ?
S.T. : Exactement ! Exactement, c'est un peu mon truc, je suis très branchée développement personnel et tout, parce que…
S.A. : Bah ça tombe bien, moi aussi !
S.T. : C'est vrai ? T'es quoi comme signe ?
S.A. : Chinois ou… ?
S.T. : Les deux !
S.A. : Ben cochon pour le côté asiatique, et sinon scorpion.
S.T. : D'accord ! "passion".
S.A. : Je sais pas, [passion des] platines ? (rires)
S.T. : On peut dire destruction, passion…
S.A. : Ça va ensemble de toute façon.
S.T. : Voilà exactement ! On fait pas les choses à moitié.
S.A. : Et sinon, mais à la base dans ton blog, c'était quoi le topic ?
S.T. : A la base c'était pas déjà fait exprès, j'avais négocié un licenciement économique, et le jour où je quitte Born, j'apprends que je suis enceinte de mon deuxième fils. Donc tu vois le signe déjà, j'arrive au pôle emploi et la conseillère du pôle emploi, incroyable, qui me dit "écoutez, c'est formidable, c'est la meilleure chose qui pouvait vous arriver, vous allez faire votre grossesse et réfléchir à votre prochaine vie professionnelle".
S.A. : Super !
S.T. : Ah ouais non mais incroyable ! Et du coup elle me dit "en revanche vous êtes hyper créative mais vous ne le savez pas. Peut-être falloir repartir à l'école parce que…"
S.A. : Ah donc elle, elle avait décelé ça chez toi.
S.T. : Ouais et tu vois j'avais quand même trente-trois ans déjà ! Je savais rien faire par moi-même, j'ai toujours des idées mais je savais pas quoi faire…
S.A. : En fait t'as toujours eu l'habitude d'être corporate.
S.T. : Exactement ! Parce que dans une entreprise, t'as toujours quelqu'un qui arrive à faire quelque chose à ta place. Et là elle me dit "ben non l'idée c'est que si vous devenez freelance ou indépendante il va falloir apprendre à faire les choses par vous-même. Je vais vous envoyer à l'école, vous allez faire des formations Photoshop, HTML...
(En arrière-plan, on voit Vincent Boccara passer)
S.T. : (Rires) y'a des gens qui travaillent le dimanche ?
S.A. : Ouais, je crois qu'il fait des heures sup' celui-là (rires)
S.T. : Il me dit quelque chose !
S.A. : Ouais, on verra après.
S.T. : Et du coup, elle m'a donné tous les outils P.A.O. et web pour que je puisse faire des sites internet en fait.
S.A. : Ok bon bah c'est bien spécifique hein !
S.T. : Assez spécifique, digital ! Parce qu'elle me demandait ce que je voulais faire, je savais pas mais tout ce que je savais c'est que je voulais m'orienter un peu sur le digital parce que je sentais quand même qu'on allait dans ce sens, j'aimais bien. Et du coup, je lisais beaucoup de choses sur le développement personnel à cette époque, et dans tous ces livres ce que je lisais régulièrement c'est qu'il faut pour pouvoir créer un projet, le penser, le dire et l'écrire, c'est une façon de les matérialiser.
S.A. : J'allais dire le visualiser. Ça te permet de le sentir.
S.T. : Visualiser, là c'est la première étape voilà. Tu penses, tu visualises, et après tu l'écris. Une fois que tu l'écris, le projet il se matérialise. Et du coup…
S.A. : Tu connais [le livre] "Le Secret" ?
S.T. : Evidemment ! [Par] Rhonda Byrne ! Mais c'est "Le Secret", "Le pouvoir du moment présent", et celui qui m'a fait switcher c'est vraiment "Le pouvoir de l'intention", que je te recommande vraiment. En fait, du coup comme je lisais beaucoup de choses sur le développement personnel à cette époque, fallait qu'on fasse un site à l'issue de cette formation, et fallait donner un titre !
S.A. : Et t'avais parlé de ça justement, c'est ça ?
S.T. : Non, pas du tout ! Et en fait je me disais mais qu'est-ce que je veux en fait dans la vie ? J'avais aucune idée mais je sais que tout ce que je veux c'est vivre différemment. Et j'ai appelé ce fameux site que je faisais fait au pôle emploi "The other art of living", parce que je savais juste que je voulais vivre différemment, et à la fin mon mari il m'a dit "Tiens ben on n'a qu'à acheter l'URL, et tu vas garder ton site". J'ai des copains qui m'ont aidé un peu à le développer, c'est moi qui ai fait tout le graphisme et le site n'a pas changé depuis le pôle emploi !
S.A. : Ok, donc c'est historique !
S.T. : Ouais grave ! C'est genre je suis un produit du pôle emploi !
(extrait vidéo : Nicky Larson / City Hunter, de Kenji Odama)
S.A. : Est-ce que t'as une anecdote en particulier sur Tang Frères ?
S.T. : Oh ben oui ! Bah évidemment ! En fait Tang Frères tu sais c'était un peu comme la maison !
S.A. : Deuxième maison !
S.T. : C'est ça, la deuxième maison ! C'est là où tu viens te ravitailler, on est obligés de venir, tu vois. C'est le samedi après-midi après avoir mangé au resto avec tes parents : "bah attendez, on va aller chercher…"
S.A. : C'était pas le dimanche ?
S.T. : Nous c'était le samedi ! C'est le samedi, ta mère elle veut toujours aller chercher un petit truc et tu finis toujours avec deux caddies quoi. Et du coup moi je prenais toujours les mêmes trucs parce que t'as tes petites habitudes !
S.A. : Alors parlons de ton truc fétiche justement, qu'est-ce que t'aimais bien ?
S.T. : Eh mais j'ai croisé tout à l'heure, j'ai vu le machin, et en fait c'était tu sais des petites friandises, c'était des petites pièces rouges à la prune…
S.A. : Vas-y, fais-moi voir !
S.T. : ...Qui ressemblent à des pièces… attends, je sais plus où c'est passé… Hooo ! C'est là ! Nan mais ça c'est un truc de fou ! Non mais ça ! Ça ! Les pièces ! Ceux qui savent, savent ! Ça quand j'ai vu ça à travers le paquet…
S.A. : Moi j'ai jamais vraiment aimé hein, ça…
S.T. : C'est vrai ?
S.A. : C'est rouge, c'est ça ?
S.T. : Oui, oui oui ! Et tu te rappelles, fallait ouvrir les paquets, et le premier truc - tiens d'ailleurs, on est comme à la maison hein ! On va l'ouvrir… (rires)
S.A. : Ouais vas-y, je te cache ! (rires)
S.T. : Ah c'est dur ! Ah non on peut pas partir comme ça !... Et là, le packaging a un peu changé contrairement à plein de choses… 'tain ils les ont upgrade de ouf ! Genre en mode doré et tout, et donc on l'ouvrait quand on était petit et en fait y'avait une pièce que tu devais décoller d'abord, tu la décollais et elle était toujours morte la première parce que tu sais il y avait le petit bout de papier qui collait.
S.A. : Exact donc il fallait prendre la deuxième.
S.T. : Et là… hooo ! Non mais là genre le…
S.A. : Eh mais ça a pas changé, c'est pareil !
S.T. : Mais naaan ! Et j'avais toujours l'impression que tu gagnais quelque chose, tu vois ! T'avais… et elles étaient jamais de la même taille !
S.A. : Sauf que c'est pas Kinder, quoi !
S.T. : Tiens, voilà ! (…) hooo ! Le goût de l'enfance ! Non mais ça c'est un truc de fou, le même goût ! Même goût ! En plus ils ont été super smart, ils ont…
S.A. : J'ai goûté pour te faire plaisir, puisqu'en vrai…
S.T. : Pardon, j'suis désolée ! Tu kiffes pas ?
S.A. : Non, j'aimais bien quand j'étais petit mais après j'ai fait une overdose.
S.T. : Hmmm ! Non mais moi le fait qu'ils aient changé de papier, je trouve ça encore meilleur !
S.A. : Bon tu sais quoi, regarde : je peux te le mettre dans ta poche, on dira rien hein ! On n’a rien vu.
S.T. : On y va !
(extrait vidéo)
S.A. : Toi, en tant que femme asiatique vivant en France : quelle est votre place ?
S.T. : Bah écoute, je t'avoue, moi asiatique ou pas, genre on est juste femme…
S.A. : Comment tu te considères, déjà ?
S.T. : Ah moi je suis française ! (Rires) Si tu veux c'est très bizarre à dire mais j'ai jamais vu trop de différence entre…
S.A. : C'est pas bizarre ! T'habites là, quoi.
S.T. : Mais ouais mais en fait souvent, les gens ils arrivent un peu avec leur histoire, leurs trucs et tout, moi je suis complètement d'accord mais j'ai été élevée, je suis née en France, j'ai été à l'école avec des Français, et en plus quand j'étais un peu à la campagne y'avait pas beaucoup d'Asiat'...
S.A. : A la campagne, où ça ?
S.T. : Savigny-le-Temple. Maintenant c'est plus la campagne ! Mais avant à l'époque j'allais au collège à Melun.
S.A. : T'étais au fin fond du 77, toi !
S.T. : Au fin fond du 77, collège privé catholique, et si tu veux la seule autre asiatique qu'il y avait c'était une fille adoptée, quoi !
S.A. : Ok, ouais, même pas une cousine, quoi !
S.T. : Rien, rien ! A part mes cousins à moi, mais on n’était pas à l'école ensemble, et du coup j'étais pas mal, je pense, élevée dans la tolérance, donc…
S.A. : Donc très très open-minded, quoi !
S.T. : Hyper open, et toutes mes copines c'était toutes des Françaises, je voyais pas trop la différence entre une blonde et moi, tu vois ! C'est con et j'ai grandi toujours un peu dans ce truc !
S.A. : Donc complètement intégrée à cent pour cent, quoi !
S.T. : Ouais grave ! Et puis après ben je pense que c'est plutôt un peu limite le contraire, c'est moi qui cherche un petit peu à connaître mes origines, à savoir d'où je viens…
S.A. : Maintenant ?
S.T. : Ouais, bah surtout depuis que j'ai des enfants.
S.A. : Tu m'étonnes ! Bah oui parce que tes enfants sont métissés ?
S.T. : Exactement ! Mes enfants sont indiens et en fait avant on avait, c'était notre grand-mère qui nous disait tout et j'ai appris très tard que j'étais d'origine chinoise !
S.A. : Ah tu savais pas ! pour toi t'étais que cambodgienne, c'est ça ?
S.T. : Exactement parce qu'après traumatisme, truc et tout, éducation dans la famille de ma mère, c'est des intellectuels du Cambodge d'origine chinoise mais eux ils ont tout fait pour s'intégrer de la même façon que quand ils étaient des chinois du Cambodge, ils ont tout fait pour être cambodgiens. Et elle arrivée ici elle avait dix-neuf ans et elle nous a éduqués un peu comme ça et en fait notre noyau dur de la famille parle cambodgien mais les trois quarts ils parlent tous chinois. Mais elle m'a quand même fait prendre des cours de mandarin pendant des années et on fêtait le nouvel an chinois chez ma grand-mère.
S.A. : Donc tu parles chinois ?
S.T. : Non ! On peut pas dire ça.
S.A. : Cambodgien ?
S.T. : Cambodgien, ouais.
S.A. : Ouais mais t'as des notions, on va dire ?
S.T. : Ouais vite fait.
S.A. : Vu que, on t'a appris.
S.T. : Voilà
S.A. : Au moins que ça te serve à quelque chose.
S.T. : Je sais dire que "je comprends" pas : wo bu ming bai.
S.A. : (en même temps que Sophie) wo bu zhi dao.
(Rires)
S.A. : Ah ! Ben moi je sais même pas dire ça.
(extrait vidéo YouTube : le rire jaune - la langue chinoise)
S.A. : Et sinon, avec les mecs c'était comment ?
S.T. : Bah déjà tu sais mon mec ça fait vingt ans qu'on est ensemble cette année ! (Rires)
S.A. : Vingt ans !! C'est, on va dire que c'est un exploit de nos jours !
S.T. : C'est chaud ! Même nous on s'est dit putain vingt ans on a vécu plus de temps ensemble que pas ensemble ! (Rires)
S.A. : Mais vous vous êtes rencontrés comment ?
S.T. : Bah au lycée, au lycée… et on a eu une année de séparation…
S.A. : C'est ton premier amour ?
S.T. : Euh ouais ! Ouais. On a eu une petite phase où on s'est séparés pendant un an au bout de trois quatre ans, mais c'est… ouais on se connaît depuis qu'on a dix-huit ans on était au lycée ensemble on avait plein de copains en commun, et…
S.A. : Et comment il a accroché sur toi, sur le fait que t'étais asiatique, que t'étais différente ?
S.T. : Oh, je pense pas !
S.A. : Ou un autre aspect…
S.T. : Oh nan, nan ! Je pense que lui, enfin c'était parce que j'étais, ouais, j'étais peut-être un peu différente c'est sûr, mais plus le fait que je sois speed (rires) et un peu chelou tu vois, que parce que j'étais asiatique !
S.A. : Et sinon qu'est-ce que t'en penses de ce que peuvent dire les gens sur les meufs asiat' en général : "ouais, pas de fesses, pas de forme" et tout… T'en penses quoi, toi ?
S.T. : Ils ont raison ! (Rires) Je rigole !
S.A. : (Rires) ça a changé quand même un peu !
S.T. : Ouais mais carrément ! Déjà les morphologies sont plus les mêmes parce que les asiatiques d'avant mangeaient pas la même chose tout simplement donc du coup le temps la pollution ce que tu manges va modifier ton corps et puis après je t'avoue les clichés je trouve que c'est tu vois...
S.A. : T'en as vécu des, on va dire, clichés ou des mini persécutions par rapport à ton physique ?
S.T. : J'avoue pas trop mais alors après peut être que tu vois je les ai toujours entendu et connu le côté femme asiatique ultra sexy si tu les vois que genre dans des trucs de cul…
S.A. : Ah genre sur le côté fantasme un peu !
S.T. : Ouais voilà, c'est ça Geisha machin… Mais si tu veux je suis tellement éloignée de ça, moi j'étais élevée dans une famille qui avait quasiment que des mecs, très garçon manqué.
S.A. : Donc limite tu es hermétique à tout ça.
S.T. : Ah mais totalement ! Mais moi mes oncles quand j'étais petite tu vois genre avant de dire bonjour ils me faisaient une prise de karaté, quoi !
(Rires)
S.T. : Si tu veux c'était mortal kombat, c'était à la maison la fureur du dragon, c'était vraiment j'avais que des trucs de mec…
(Extrait vidéo : la fureur du dragon / meng long duo jiang - Bruce Lee)
S.A. : Sinon petite question qui a un rapport avec moi ce que je fais : t'écoutes quoi en ce moment comme musique ?
S.T. : Moi j'ai toujours beaucoup écouté de rap et de rock, j'ai écouté beaucoup de trucs hyper old school mais depuis toujours. Tu vois je vais être autant à écouter du wu-tang qu'à écouter du David Bowie. Ça c'est la base.
S.A. : T'es vraiment sur deux trucs différents ! Ok. Et en ce moment, y'a un truc qui te plait en particulier ou alors tu restes vraiment sur l'ancienne école et t'écoutes pas ce qui se fait.
S.T. : Bah des fois je sais même plus ce qui est nouveau ou pas parce que comme les nouvelles modes d'aujourd'hui ressemblent à…
S.A. : Ouais se recyclent et tout.
S.T. : Tu regardes, tu sais, Marc… Euh…
S.A. : Qu'est-ce que tu vas me sortir ?
S.T. : Putain, merde, j'ai un trou de mémoire.
(extrait vidéo clip musical : Bruno Mars feat Cardi B - Finesse Remix)
S.A. : Ah ouais, Bruno Mars !
S.T. : Mais oui ! Bruno Mars ! Mais tu vois quand tu as Bruno Mars tu sais plus si c'est aujourd'hui ou si c'était il y a vingt ans, le dernier clip c'est le prince de Bel Air !
S.A. : Ouais, je vois ce que tu veux dire, il a recyclé la vibe de l'époque en mode 2018 quoi.
S.T. : Exactement ! Et tous les gens que nous on kiffait à cette époque ils sont en train de faire un peu leur revival, leur come-back…
S.A. : C'est comme dans la mode !
S.T. : Exactement ! Exactement…
S.A. : On prend des éléments d'avant et on les remet au goût du jour.
S.T. : C'est pour ça que j'ai jamais… ce que j'aime dans la mode c'est tout ce qui est intemporel, j'aime tous les trucs qui vont évoluer…
S.A. : Qui bougent pas.
S.T. : Exactement !
S.A. : Et pour tous les gens qui viennent de t'écouter, de te regarder, où est ce qu'ils peuvent te suivre prochainement ?
S.T. : Alors bah l'actualité du monde aujourd'hui se trouve sur Instagram (rires) n'est-ce pas !
S.A. : Tout à fait ! D'ailleurs faut qu'on se suive.
S.T. : Ok ! T'as raison, bien ! Bien joué ! Non mais, action réaction !
S.A. : C'est ça !
S.T. : Il est où mon téléphone ? Sur Instagram : The Other Art of Living, mon blog, et The Good mood Class, on va tourner un peu.
S.A. : T'en as deux ?
S.T. : Ouais, on en a deux, c'est Valérie qui gère The Good Mood Class.
S.A. : Ta cousine assistante.
S.T. : Voilà ! Cousine bras droit / bras gauche.
S.A. : Je connais ça aussi ! Ok
S.T. : Et puis très prochainement le 11 Mars, on va faire une Good Mood Party à la vallée village, donc si jamais tu es disponible et que tu n'es pas chez Tang Frères…
S.A. : C'est un dimanche, c'est ça ?
S.T. : Ouais, c'est ça !
S.A. : Je crois qu’on n’a pas de tournage ce jour-là.
S.T. : C'est vrai ? Eh bah écoute, tu es le bienvenu !
S.A. : Ah merci, on viendra avec l'équipe alors.
S.T. : Avec grand plaisir !
S.A. : Ok !
(Jingle : l'instant cuisine par Vincent Boccara)
S.A. : Après toi !
S.T. : Merci !
S.A. : Vincent ! Je te ramène Sophie, c'est à toi de la cuisiner maintenant !
S.T. : (Rires) Bonjour !
Vincent Boccara :T'inquiète pas, c'est mon boulot, c'est mon boulot !
S.T. : Comment tu vas ?
Vincent Boccara : Très bien et toi ?
(…)
V. : Bon ! Ça s'est bien passé, l'interview ?
S.T. : Euh, non pas du tout. Non, je rigole ! Oui, bien sûr !
V. : T'es parti avec quelque chose de Tang Frères, un petit souvenir ?
S.T. : Faut pas le dire. (Rires)
V. : Oh, merde, merde, merde… ! Bon alors je vais te préparer un plat que j'aime bien, c'est un plat japonais qui s'appelle l'oyakodon. "don", c'est un gros bol de riz en fait, un gros bol de riz japonais, et dedans tu vas avoir une sorte d'omelette cuite dans un bouillon de dashi. Le dashi c'est un mélange entre des konbu, c'est des algues, que tu laisses infuser... t'as du mirin, du saké du soja. Ok ? Et après tu casses tes œufs à l'intérieur, tu fais cuire ton poulet et tes oignons...
S.T. : J'ai les mains propres !
V. : Ouais, t'inquiète pas, t'inquiète pas ! La poêle doit faire la taille du bol. Ok ? Donc après à l'intérieur tu balances un petit peu : ton saké, ton mirin, ta sauce soja…
S.T. : C'est quoi exactement le mirin ?
V. : Le mirin c'est une sorte de vinaigre d'alcool.
S.T. : Ah, ok !
V. : Après tu mets des gros morceaux d'oignon coupés un peu en gros quartiers, et tu laisses cuire doucement.
S.T. : Mais où est ce que tu as appris à faire tout ça ?
V. : Bah moi j'ai habité au Japon, j'y ai été une quinzaine de fois, la première fois que je suis parti au Japon c'était en 2002.
S.T. : Et qu'est-ce que tu faisais ?
V. : Bah en fait, j'avais eu un BTS, et après je me suis dit "allez faut que je fasse quelque chose, je vais prendre une petite année sabbatique", et en 2002 c'était la coupe du monde au Japon, Japon-Corée. Je me suis dit "hé why not, pourquoi pas se barrer, et essayer de faire quelque chose. Je suis parti au Japon, j'ai fait mon visa working holiday, vacances-travail, je suis parti un an là-bas, et je suis resté un an. J'ai bossé, j'ai réussi à bosser en boîte de nuit... Comme tous les Français qui sont pas expat' d'ailleurs, ce que je voulais dire. Mais après je me suis fait plein de potes là-bas et je me suis retrouvé prof d'Anglais pour des enfants !
S.T. : Ah c'est drôle !
V. : Donc je suis resté un bon moment au Japon…
S.T. : Et t'as eu le temps de goûter à plein de trucs, quoi.
V. : Ouais, en fait, manger… Moi j'aime bien manger ! Je mange, je mange beaucoup de choses. Et il y a en 2005 quand j'étais là-bas j'ai rencontré à côté de mon université, j'étais à côté de Waseda tu sais c'est la station Takadanobaba…
S.T. : Je suis jamais allé au Japon.
V. : Jamais été ? Faut aller faire un tour, c'est ouf !... Et y'avait une petite vieille qui faisait ça, c'était genre mon plat de survie ! Et c'était hyper bon ! Donc après j'ai un peu regardé comment elle fait et après t'apprends, tu vois…
S.T. : Génial !
V. : Après on a plus ou moins maintenant grâce à tous les magasins, t'as plus ou moins tous les ingrédients en France. Plus ou moins tu peux trouver un peu de tout. Donc tu vois le saké, le mirin, la sauce soja...
S.T. : Je connais pas du tout…
V. : Souvent c'est une sorte de vinaigre avec lequel ils font aussi le riz pour les sushis.
S.T. : Ah ok d'accord !
V. : Il y a différent mirins. Il y en a un qui est plus vinaigré…
S.T. : Ouais c'est ce que, en fait on dit toujours "vinaigre Japonais".
V. : Ouais, c'est ça !
S.T. : Ah, ouais ! Je sens l'odeur.
(…)
S.T. : Tony, viens ! Il est parti, tu peux venir ! Viens, viens… Regarde, regarde ! Viens on change la recette ! Qu'est-ce qu'on fait, là ?
S.A. : On va lui ruiner sa sauce ! C'est quoi, ça ?
S.T. : Il a dit que ce truc c'était hyper salé, attends on va mettre le truc hyper salé…
S.A. : Attends ! Je l'entends qui vient.
V. : Qu'est ce qui se passe ici ?
S.T. : Ooh ! Oh rien rien rien, t'inquiète, j'ai bien surveillé on n’a pas touché au truc.
V. : Ah oui ? Ça sent ! Ça sent la magouille !
S.T. : (Rires) Ah non non non, on n’a rien fait, hein !
V. : Donc voilà ! Tu vois les oignons ils ont bien commencé à bien caraméliser dans la sauce. Ce que tu fais maintenant : tu prends la cuisse de poulet désossée - ça marche avec le blanc de poulet hein ! Mais la cuisse de poulet, c'est meilleur. Pas besoin de la faire saler, pas besoin de la faire mariner, tu mets direct...
S.T. : Ah juste tu coupes et tu mets direct !
V. : Tu mets directement comme ça. Et tu connais l'anecdote de ce plat en fait ? Ça s'appelle oyako, oyakodon, "don" c'est le bol, je te disais tout à l'heure, et en fait oyakodon c'est un plat de poulet avec des œufs. Donc "oya" c'est papa, c'est les parents, et "ko", c'est "kodomo", c'est les enfants. Donc c'est "les parents" et "les enfants" !
S.T. : Ooooooh ! Bah oui, le poulet avec…
V. : Tu vois ce que je veux dire ! Le poulet, et les œufs ! Et ça c'est un plat, vraiment au Japon, c'est…
S.T. : Oui, d'accord ok ! Donc on mange toute une famille, quoi, là !
V. : Tu manges toute la famille, voilà ! Tu cannibalises. Et en fait le truc c'est vraiment un plat pour les enfants, ça !
S.A. : Ça sent bon, votre truc !
V. : Ça sent bon ? Juste attends ! Juste attends.
S.A. : Ok, moi je vous laisse !
(Rires)
V. : Donc là on va couvrir un petit peu, on va laisser cuire le poulet genre deux-trois minutes, et puis après, on va la faire à la Thierry Marx avec les baguettes… Je vais te laisser mélanger des œufs ! Tu dois bien manier, les baguettes !
S.T. : Avec les baguettes ?
V. : Ouais, à la Thierry Marx ! Pas besoin que ce soit bien mélangé. S'il y a un peu de blanc, un peu de jaune, it's okay !
S.T. : It's okay ! No problem.
V. : Là, dès que le poulet tu vois il est un peu cuit, qu'il commence à cuire, après tu crées, c'est une sorte d'omelette qui va cuire dans le jus.
S.T. : Génial !
V. : Ouais, je répète encore : faut vraiment avoir une petite poêle ! Attends attends, on va attendre que ça cuise un petit peu…
S.T. : Je pense que je l'ai mangé mille fois ce plat, mais je savais pas du tout que ça se faisait comme ça.
V. : A paris ils le font pas trop celui-là, ils font beaucoup de katsudon avec le…
S.T. : Oui, c'est vrai, le frit là !
V. : Les gens ils adorent, que tu fasses en poulet ou en porc…
S.T. : Bon ! Je verse… Ça c'est le plus important hein, c'est ça ?
V. : Exactement ! En plus tu l'as hyper bien fait…
S.T. : C'est ancestral, c'est une façon de faire…
V. : Donc tu vois, ça va commencer à coaguler. C'est une omelette qui va cuire dans son propre bouillon, tu vois ? Et là je t'ai fait un plat pour deux.
S.T. : Ah, tu me connais pas ! (rires)
V. : Donc on laisse un petit peu reposer, tu couvres toujours pareil, genre deux minutes, après c'est cuit.
S.T. : Hoo ! Ça a l'air trop bon ! Donc d'abord les oignons avec toutes les sauces, le poulet, et les œufs.
V. : Après, tu verses comme ça…
S.T. : Un peu de verdure, toujours plus joli.
V. : Ouais, moi j'aime bien le poireau émincé… Voilà !
S.T. : Magnifique ! Magnifique, magnifique !
V. : Si vous trouvez pas de kombu, vous pouvez l'acheter en déjà fait, c'est du dashi, c'est les petits sachets. Donc c'est facile à faire, juste mélanger du dashi dans de l'eau, avec un peu de soja, un peu de saké, un peu de mirin. C'est tout ! Et un œuf. Parfait !
S.T. : Et y'a plus qu'à !
V. : Y'a plus qu'à manger !
S.T. : Je peux ?
V. : Tu prends, vas-y vas-y ! On n’en laisse pas pour Sonny !
S.T. : Ah ben, c'est pas grave ! Il est pas là hein, tant pis !
V. : Vas-y rentre bien ! Amuse-toi bien à la conférence la semaine prochaine, le 11 !
S.T. : Merci ! Ouais pas de problème, je vous attends, hein !